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LE FORT DE DOMONT INDEX:
CARTES POSTALES DU FORT |
L'histoire
des forts du Val d'Oise trouve son origine à la fin des
hostilités qui opposèrent la France à la Prusse au cours des années 1870. A l'issue de cette guerre, la mise en place d'un programme de fortification d'envergure apparaissait indispensable afin d'assurer à la fois l'intégrité nationale et le soutien des armées en campagne. Tandis que la frontière continentale de la France se couvait d'un vaste système de place, PARIS tirant les leçons de ce conflit s'entourait dans ces années-là d'une ceinture fortifiée de conception collossale. Cette entreprise à fait date dans la mémoire des officiers du génie, cependant elle a été réalisée au milieu d'un silence extraordinaire |
Le
siège de Paris en 1870 avait démontré
que le tracé bastionné de la
capitale était dépassé tout comme les forts de 1840 qui construits sous l'impulsion de THIERS (fort dit de première ceinture tel Aubervilliers, la Briche ou Montrouge ) étaient situés trop près de la cuvette Parisienne. En effet les Prussiens placés sur les hauteurs avaient utilisé lors du pilonnage de la capitale une nouvelle artillerie rayée tirant à plus de huit kilomètres. |
Pour exemple,
à la veille de l'armistice du 28 janvier1871 Paris reçut
32000 obus (du 20 au 26 janvier) dont 4000 sur le seul fort de la Briche à Saint Denis et ce depuis des batteries Prussiennes situées sur les hauteurs de Stains. Dès 1972 une nécessaire réforme globale de la défense et par la suite des fortifications de Paris fut menée par les officiers du ministère de la guerre. |
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Les forts
de la deuxième ceinture conserveront par ailleurs la dénomination
Ouvrages Séré de Rivière et cet ensemble prendra la dénomination de camp retranché de Paris. C'est donc selon les conclusions du mémoire de Viollet le Duc que la construction des ouvrages situés sur les hauteurs cernant la capitale fut décidée par une loi spéciale votée le 27 mars 1874. Reprenant les principes du marquis de Montalemebert (systèmes des forts détachés, fortifications perpendiculaires ou polygonales), la commission des fortifications présidée par le géneral Frossard et par des géneraux d'artillerie adopta le système polygonal et arrêta les caractéristiques des divers ouvrages. |
On dénombrera
alors pour la région parisienne la construction de 8 forts en
première urgence et 7 forts en seconde urgence, le reste du territoire se couvrant également de sites fortifiés de même conception. Il fut donc décidé d'occuper les hauteurs d'Ecouen, de Cormeilles de Sannois et de Montmorency au nord ; celles qui séparait les vallées de la Marne et de la Seine à l'est, enfin celles qui encadraient Versailles à l'est et au sud est. Organisés en trois groupements géographiques, ces forts sont placés de 8 à 17 kilomètres de l'enceinte Parisienne et sont distants entre eux de 2 à 7 kilomètres ce qui leur permet de se couvrir mutuellement en cas d'attaque. RETOUR PAGE |
Quasiment
invisible aux yeux de l'ennemi, ces fortifications ont été
conçues de manière à ne laisser aucune maçonnerie en vue et la terre était massivement employée de façon à protéger les bâtiments. On tirait là les enseignements du conflit de 1870 où les forts de la première ceinture avaient constitués des cibles faciles à cause des casernements visibles au dessus du tracé bastionné des remparts. |
LE FORT DE DOMONT
Le 17 mai 1874 un détachement de troupes est installé à l'emplacement du futur fort : le plateau de la croix blanche. Cette butte haute de 180 mètres a été choisie, pour y implanter un des plus puissant fort du camp retranché de Paris : Le fort de DOMONT Celui-ci est donc situé sur le quatrième sommet de l'ancienne Seine et Oise (Val d'oise et Yvelines réunis) après les collines de Versailles , de Neuilly en Vexin d'artries et enfin la forêt de Carnelle. RETOUR PAGE |
Le fort
de DOMONT est dit de" première classe" car on distingue deux sortes
de fort : ceux dont la date de construction correspond à 1874 et 1875, on les appelle "fort à cavalier " et ceux dont la construction débute en 1876 appelés fort à "massif central". La construction du fort démarre le 14 juillet 1874 et les pierres des champeaux commencent à affluer sur le site le 16 juillet 1874. De plus la présence d'une briqueterie à l'emplacement même du fort fut grandement exploitée lors des travaux. Il faut noter également qu'on aménagea spécialement entre 1873 et 1875 une voie ferrée étroite depuis la gare de Montmorency, extension spéciale du train dénommé le Refoulons ce qui permit d'acheminer les matériaux de construction des trois forts du plateau (forts de Montlignon, Domont et Montmorency) |
Le role
du fort de Domont et de la batterie de Blémur était d'interdire
la voie ferré de Beaumont tout en surveillant la plaine de France. La construction de la batterie avait été décidé car le tracé polygonal du fort de Domont ne permettait pas de couvrir complétement la vallée existante entre Domont et Ecouen. |
La construction
fut notamment entreprise avec plus de 600 prisonniers de
droit commun requisitionnés pour l'occasion et encadrés par des professionnels. Les travaux furent dirigés par le commandant du Génie DECOUX qui avait sous ses ordres le capitaine Delanne et un certain Lieutenant JOFFRE. L'adjudicataire des travaux de construction du fort de Domont, mais également de ceux de Montlignon et de Montmorency était Monsieur GEORGES EUGENE FERNANDON VILLETEL entrepreneur demeurant à Montmorency. RETOUR PAGE |
Il faut
noter que la construction du fort de Domont ne fut pas du gout de
tous notamment des propriétaires des terrains expropriés, mais également des habitants du village de DOMONT qui devenait de fait une cible toute désignée. De plus du fait de la présence d'ouvriers un peu spéciaux sur le site, il se crée une gendarmerie dès le 15 septembre 1874. Les travaux du fort s'achèveront 4 ans plus tard le 21 décembre 1878. |
Le site
achevé occupe donc une surface totale de près de 12 hectares
et
peut acceuillir une garnison de 1175 et plus de 70 pièces d'artilleries diverses. Ce fort à cavalier est pourvu de deux façades, deux flancs et d'une gorge, l'ensemble flanqué d'une caponnière double, deux simples et une de gorge RETOUR PAGE |
L'armement
des caponnières était constitué d'un canon revolver
Hotchkiss à
cinq tubes tournant modèle 1879, de calibre 40 pouvant assurer une cadence de tir de trente coups à la minute. cet armement sera complété par des canons dit "douze culasse qui tiraient des obus chargé à la poudre noire plus particulièrement destiné à la destruction d'éventuels travaux de franchissement du fossé. |
A l'intérieur
du fort se trouve sept casemates à tirs courbe, qui
permettaient la mise en place de "mortier" permettant par la trajectoire oblique des projectiles d'assurer une défense efficace des abords immédiat du fort. Plusieurs observatoires et un telegraphe optique complétaient le dispositif de surveillance des environs et la communication entre les forteresses. Le fort était accessible via la route dite stratégique, spécialement réalisée pour assurer le ravitaillement par l'arrière. RETOUR PAGE |
Le fort
est en date du 20 décembre 1884 pourvu d'une tourelle cuirassée
inspirée du modèle Allemand SHUMANN GRUSON mise au point par le commandant MOUGIN (1841-1916) Cette tourelle construite par la firme CHATILLON et COMMENTRY à SAINT CHAMOND était équipée de deux canons de 155 mm (long de Bange) Elle fut réalisée en 25 exemplaires à l'échelle nationale. D'un poids total de 166 tonnes équipée en ordre de marche et de 6 mètres de diamètre elle était constituée de 5 voussoirs en fonte de 26 à 56 centimètres d'épaisseur et d'une calotte RETOUR PAGE |
L'ensemble
de ce cuirassement repose sur 14 poutres verticales solidaires
d'une plate forme tournant sur des galets en fonte dure. En rotation la majorité du poids de la tourelle était soulagé par un piston hydraulique contenu dans le pivot central. La mise à feu était
électrique, et automatique grace à l'utilisation d'une
Ainsi il faut noter que ces
forts n'etaient rien d'autre que de gigantesques
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Un grand
tunnel desservant les divers postes de tirs, les déplacements des
canons et des servants se faisaient en toute sécurité, ceux ci étant protégés dans cette gaine de circulation. L'importante masse de terre cantonnés au coeur de la caserne dans des chambrées pouvant acceuillir 56 hommes de troupe dans des conditions de confort très spartiates. Deux magasins à poudre
d'une contenance de 90 tonnes chacun permettaient
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A la veille
de la première guerre, le commandement du fort de Domont mais
également des places de Montmorency et de Montligon était assuré par le capitaine de frégate Eckenfelder. Malgré des chiffres impressionnants caractérisant les capacités du fort, lors du conflit de 14-18, la garnison du site n'excéda jamais 300 hommes et le fort ne comportait alors que 16 canons sur les remparts et 12 dans ces caponnières Toutefois même si il ne fut pas un lieu de combat, le fort de Domont fut semble t'il la seule place forte à tirer sur l'armée allemande en 1914. En effet, les 3 et 4 septembre 1914 l'extrême avance des troupes de reconnaissance Prussienne se situait à la sortie sud de Luzarches près du château de champlatreux à 10 kilomètres de DOMONT. Ce sont entre autre les guetteurs du fort qui confirmeront le 4 septembre 1914 que l'armée allemande déviait sa marche en direction de Meaux et tentait de contourner la capitale. RETOUR PAGE |
En date
du 12 septembre, le fort Ecouen confirmera la retraite des 1ere
2eme et 3eme armées allemandes, ce mouvement de repli s'accentuant sur la gauche et le centre du fort. On retrouvera également dans les archives la trace d'escarmouche avec des dirigeables Allemands, les Zeppelins qui survolèrent DOMONT et d'autres forts de la région à plusieurs reprises.(21 mars 1915) A l'issue de la guerre, on
admis le fait que les forts de cette époque
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Pendant
l'entre deux guerres, le fort ne reçu plus guère de troupe
à
l'exception de garnison d'anamites 'soldats vietnamiens ou encore quelques unités d'artilleries. Une batterie anti aérienne sera mise en place dans les années 30 et il faudra attendre 1932 pour que le fort soit électrifié avec alimentation par le réseau civil. Domont sert principalement à l'instruction des jeunes recrues effectuant leur service national. Le dessinateur DUBOUT sera l'un deux et laissera des fresques sur les murs du pavillon des officiers. En 1940 Domont n'échappera pas a régler et sera occupé par les unités de la werhmach, armée de terre Allemande comme les autres forts de la région. Des baterries anti-aériennes
y seront implantées et les occupants
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Démilitarisé
en 47, les postes et télécommunications utilisèrent
le fort de
Domont dans les années 50 comme laboratoire afin d'étudier les couches ionisées de l'atmosphère, principalement sur la propagation des communications radio téléphonique à longue distance, le site étant placé en altitude. Le fort est alors habité par 3 ou 4 familles. La construction intégré dans le massif forestier de Montmorency deviendra naturellement propriété du ministère de l'agriculture, et sera confié en gestion à l'office national des forêts dès la création de ce dernier en 1964. Le site abritera alors jusqu'en 1994 une societé industrielle qui utilisera les locaux de la caserne comme laboratoire d'essais sur la radiographie de matériaux . |
Actuellement
le fort accueil diverses activités et l'association au
travers de visites commentées et d'animations diverses s'attache à restaurer dans la mesure de ses moyens le site et certains élements caractéristiques (tourelle cuirassé-Caponnières) Patrimoine encore méconnu,
Domont se distingue d'autres forteresses par sa
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Evoquons pour finir les autres forts
de la région nord.
Les plus proches MONTMORENCY
actuellement occupé par l'armée de l'air. Il
Ces deux forts sont du type
à cavalier et ont coûtés respectivement 2.2 et
Pour finir, Citons le fort
de CORMEILLES qui avait pour mission de fermer
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Info -Presse |