Le charbonnier, pour fabriquer son charbon, installait en fôret,de préférence 
non loin d'un rû pour prévenir des dangers d'incendie,des fours appelés - fauldes-
dans notre région ou - fouées- en Bretagne.
Le maître charbonnier, qu'on surnommait le - dresseur- , disposait des haies de clayonnage coupe vent, puis traçait l'étendu du fourneau avec la pelle et la pioche.
Au centre de l'emplacement, il plantait en terre une perche en forme de mât.         Le -dresseur- élevait peu à peu  son fourneau en entourant le pilier de morceaux de bois sec et de petits volumes pour permettre un embrasement rapide.  Quand les fourneaux était édifiés, il devait les - habiller - , c'est à dire que pour empêcher le flamboiement total et pouvoir être maître de diriger le feu,comme on le jugeait convenable, il couvrait de terre et de cendre l'extérieur du four, exceptée la partie la plus haute du mât pour donner un minimum d'air. A mesure que le bois se consumait en charbon, il diminuait de volume. La terre étant 
étalée sur le fourneau, s'affaissait peu à peu . Le charbonnier fermait toutes les
ouvertures et le feu s'éteignait lentement.
Ce travail de fabrication se pratiquait principalement de juin à septembre.